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S'asseoir au bord du monde
16 avril 2020

Phénix

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 (Carnet de confinement - ©PavillonNoir 2020)

 

*

Je vis un éternel printemps des émotions,
Et jamais l’hiver ne vient
Les endormir dans leur tanières,
À l'abris du froid.
Parfois elles sont toutes bleues,
mélancoliques.
D’autres fois elles sont grises,
Larmes.
Souvent elles sont rouges,
colère.
Violettes,
foudroyantes.
Parmes,
nostalgiques.
Rarement vertes,
Apaisées.
Depuis quelques temps,
Vos sourires manquants,
Elles ne deviennent plus jamais jaunes,
Soleil.
Depuis quelques temps,
Ton sourire manquant,
Elles se sont mélangées,
Marron glacé.

Je vis un éternel printemps des émotions,
Et jamais l’hiver ne vient
Les endormir dans leur tanières,
À l'abris du froid.
Mais j’oubliais que je suis née,
Dans cette période d’achèvement,
Où les arbres se déshabillent
De leurs ocres et vermillons,
Où sous nos pieds s’écrasent
Leurs feuilles dans un crissement,
Un cri déchiré,
Un cri qui hurle que toute fin précède
Un renouveau.
Mais que pour l’instant,
il est encore trop tôt.

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