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S'asseoir au bord du monde
7 mai 2014

Dissidences de la broussaille.

BroceliandeArbre

 

Sortir du bitume. N'utiliser l'asphalte que pour se déplacer. Vers plus de vert. Plus de vie. Retourner vers le ventre. L'oeuf. Là où seuls les éléments essentiels à la vie sont. Sans surplus. Sans tout ce fatras matériel et spectaculaire, qui surcharge les maisons, et les têtes. Revenir à un morceau de cette simplicité que l'on n'a finalement jamais vraiment connue. Et pourtant, son appel s'est fait entendre. Comme quoi.

 

BroceliandeNature



  Arrêter de vouloir contrôler le temps. Comprendre qu'au lieu de le fuir, il faut le vénérer. Comprendre qu'au lieu de tenter de le planifier, apeuré, il faut le contempler. Comprendre que chaque nouvelle journée sera différente. Pas de routine. Juste une matinée plus fraîche, ou un crépuscule plus flamboyant. Que les oiseaux ne chantent finalement jamais exactement la même chanson. Que ce nuage là, ne réapparaîtra plus sous cette forme. Que chaque instant est irréversible, sacré, magique. Se ré-approprier tout simplement la valeur, non pas des choses, mais de la Vie dans son entité. Ne mettre un prix sur aucun moment.

 

BroceliandeCiels



  Nous devons retrouver notre individualité. Pas celle qui nous sépare les uns des autres, mais celle qui nous unit. Ce foyer intérieur qui, enrichit de nos différences, construit notre commun. Ce retour à soi, humble et silencieux, qui fonde nos entrailles pour mieux connaître nos aspirations premières, celles qui se cachent sous l'épaisse carapace, l'épaisse couche de suie qui s'étale sur notre être.
  Faire réapparaître l'immaculé de nos songes, les étincelles de notre imaginaire, pour créer l'imaginaire de demain, l'imaginaire commun. Le berceau de notre créativité, désintéressé de tout profit, et uniquement tourné vers le bien être commun, celui de la Vie.

  La société tente de nous museler, nous enchaîner, de censurer notre imaginaire et notre créativité. Elle entrave nos moyens d'action, individuels et surtout communs. Elle nous empêche avant-tout d'apprendre à nous connaître, se connaître soi-même, puis de nous réaliser pleinement. Nous sommes les malades de cette société. Les patients endormis sous somnifères, attachés et baillonés, dans un confort d'apparat, bercés par la possession, subterfuge matériel qu'elle pense être suffisante pour boucher la porte de sortie de toute cette mascarade.

  Hors, elle se trompe. Cette société capitaliste n'est qu'une funeste blague. Tout en elle est erroné. Bâtie sur des piliers de cendres. Brûlant la vie, détruisant, pillant, massacrant, s'ornant de la plus belle couronne d'injustice. Voilà sa construction. Qu'elle garde sa morale, elle n'a rien à envier.

  Combien ont chanté, combien ont écrit. Société, tu nous auras pas. Car malgré toutes ces malices que tu déploies, ces poisons, et ces drogues pour nous assoupir, malgré ton acharnement à nous diriger vers un chemin bouché, nous trouvons des petits sentiers, des traverses d'utopie où, même au cœur de tes villes bétonnées et closes sous des chapes de fumée et de lumière artificielle orangée, les étoiles y brillent plus que jamais, et couvent ce petit monde dissident qui s'immisce partout, sans toi, petit à petit.

BroceliandeChemins


 

 

 

 

Et ce petit monde lui aussi va faire des enfants, afin de repeupler la Terre de réalité.

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Commentaires
P
bravo ma fille, une belle verve pour nous donner l'envie de faire bouger les lignes et muter la société…<br /> <br /> Bise<br /> <br /> PA
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